Monalisa

Etienne Buyse Photography

 

© eb                    Une meilleure image ? <Clic gauche> ou toucher l’écran.

– Où c’est ? Où cette photo a-t-elle été prise ?

La question revient tout le temps. Pas seulement pour celle-ci, Monalisa, mais pour la plupart des images.

La question me met mal à l’aise. La réponse est maladroite.
– Somewhere. Cela n’a aucune importance.

Il est arrivé que l’interlocuteur, vexé – on le comprend -, tourne alors les talons. La plupart considère, on peut le supposer, que le photographe est désagréable et vaniteux.

Le photo-reportage, la photo documentaire sont estimables, bien sûr. Mais plutôt que de témoigner du réel, je tente vaille que vaille de susciter une émotion ou de montrer l’équilibre et l’harmonie dans le fatras, le désastre ou le quotidien.
Préciser le lieu, le moment, les conditions techniques n’ôte-t-il pas le flou et le mystère indispensables pour fouetter l’imaginaire ?

Un ami m’explique le respect dû au spectateur, à ses questions etc… Si celui-ci souhaite rester ancré dans le réel, il faut lui répondre.

Bon d’accord. Je répondrai désormais aux questions de ce type. Et éviter ainsi de paraître fat.
Une femme m’aborde. Elle aime beaucoup Nola Kellergan, en grand format. Elle souhaite l’acquérir.
– Vous avez photographié cela à New York ?
– Non. En Ardenne belge. Sur la route de mon Deep South.
Elle a tourné les talons… J’aurais dû répondre Oui, à Soho.

Et Monalisa ?
Un iPad, l’ouest de la Macédoine, la ville de Debar (en macédonien Дебaр, en albanais Dibër ou Dibra et en turc Debre nous dit Wikipédia), près de la frontière albanaise.

 

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