Temps d’arrêt (Fr.)

Attendre un bus ou un tram. Sans impatience. Se poser pour un moment de répit.

« Pour qu’une chose devienne intéressante, il suffit de la regarder assez longtemps » écrivait Flaubert dans un courrier.

C’est peut-être le projet de la série Temps d’arrêt, tout comme elle pourrait illustrer la Tentative d’épuisement d’un lieu parisien de Georges Perec et son « propos de décrire (…) ce qui ne se remarque pas, ce qui n’a pas d’importance : ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages. »

Bref, tenter de tout montrer d’un lieu, explorer sa banalité pour en exhumer la richesse du vide.  

 

La série Temps d’arrêt est finaliste du LensCulture’s Street Photography Awards 2017.  Elle a reçu un des prix du jury.

Etienne Buyse’s project offered one of those very different approaches. Shooting through the bus stop shelter plastic brought a dreamy quality to the images created. The palette was very painterly and diffuse and bore a closer relation to impressionism than the gritty street work of some of the iconic images made by the masters of street photography. Still I thought the quality of alienation and isolation that is often an aspect of street work was present. The subjects were captured in a separate reality, both shielded and exposed.
Molly Roberts, 
Senior Photography Editor National  Geographic Magazine

 

Avis d’tempête, ici, on est vite tentés
On veut finir du bon côté de la vitre teintée
Ah ouais, je sais que t’as envie d’tâter
Les fonds et les formes pourvu que ça vide ta tête…
  Nekfeu, Tempête